Vacances Un été sans maux ni bobos

VACANCES A LA MER

- Hydrocution

L’hydrocution est un choc thermique dû à la différence de température entre le corps humain et l’eau. Ce refroidissement brutal peut entraîner une perte de connaissance et donc la noyade.

On agit : face à toute hydrocution ou tout malaise dans l’eau, il est indispensable d’évacuer la victime sur la terre ferme et d’alerter les secours. En cas d’arrêt respiratoire ou cardiaque, il faut immédiatement effectuer le bouche-à-bouche et un massage cardiaque. D’où l’importance de suivre des cours de secourisme (voir encadré). Dans tous les cas, il faut combattre l’hypothermie (baisse de la température corporelle) de la victime en la recouvrant d’une couverture.
On prévient : voir encadré. Important : ne laissez jamais vos enfants se baigner seuls et en dehors des zones surveillées et apprenez-leur à nager dès leur plus jeune âge.

- Coupures

Sur le sable, mais aussi dans l’eau et, a fortiori, lors d’une petite exploration dans les rochers, les coupures sont fréquentes.

On agit : désinfectez toujours la plaie et protégez-la à l’aide d’un pansement qui doit être changé tous les jours. Consultez toujours si des signes d’infection apparaissent (douleur, oedème, rougeur). On prévient : portez des sandales pour marcher dans l’eau et sur le sable.

- Oursins

En grimpant pieds nus sur les rochers, on risque de marcher sur un oursin.

On agit : il faut retirer les épines à l’aide d’une pince à épiler mais ce n’est pas toujours possible lorsqu’elles se cassent sous la peau. En n’oubliant pas de désinfecter la peau, recouvrez ensuite la zone atteinte d’un onguent bithiolé ou à défaut de vaseline qui ramollira la peau et fera remonter les épines à la surface.

- Méduses

Certaines espèces de méduses sont dotées de tentacules pourvus de cellules urticantes qui se vident quand on les touche et laissent sur la peau de petits sacs de venin qui provoquent une sensation de brûlure, en même temps que se développent des papules.

On agit : lavez la zone atteinte avec un antiseptique pour inactiver les cellules urticantes ou, à défaut, utilisez du sable sec. Surtout ne frottez pas la peau car le venin se répandrait. Une pommade contre les brûlures permettra de diminuer les sensations de douleur. Des analgésiques sont parfois nécessaires, associés à un antihistaminique.

VACANCES A LA MONTAGNE

- Mal des montagnes

Le mal des montagnes, dû à la raréfaction de l’oxygène en altitude, peut se manifester dès 2000 ou 3000 mètres par un essoufflement, une fatigue anormale, des nausées et des maux de tête.

On agit : dès l’apparition de ces symptômes, descendez immédiatement de quelques mètres afin d’éviter des troubles beaucoup plus sérieux (oedème cérébral ou pulmonaire).

On prévient : il est primordial de respecter des paliers de dénivellation quotidiens ne dépassant pas 300 mètres et de boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation. Important : la majorité des claquages, entorses et fractures sont dus au manque d’échauffement et aux efforts prolongés Echauffez-vous avant de démarrer votre randonnée et sachez vous arrêter dès les premiers signes de fatigue.

VACANCES A LA CAMPAGNE

- Barbecue

Les brûlures accidentelles sont le plus souvent dues à l’utilisation d’alcool, d’essence ou de White Spirit pour alimenter le feu. On agit : faites couler un filet d’eau froide sur la plaie pendant au moins dix minutes et appliquez un antiseptique. Si la brûlure est importante, le risque d’infection rend la consultation indispensable.

On prévient : tenez les enfants aussi éloignés que possible du barbecue et prenez garde aux vêtements synthétiques qui s’enflamment facilement. Vous devez impérativement disposer d’un petit extincteur à proximité du barbecue et, de préférence, savoir l’utiliser.

- Piqûres d’abeilles, guêpes, frelons...

En piquant, les abeilles, frelons et guêpes injectent dans la peau un venin très riche en substances allergisantes, qui provoque une vive douleur, un oedème et une rougeur localisés. On agit : si le dard reste accroché à la peau, enlevez-le avec précaution à l’aide d’une pince à épiler ou en passant un ongle long ou la lame d’un couteau à ras de la peau. Ensuite, désinfectez la plaie et appliquez une pommade anti-inflammatoire. Si vous observez un gonflement anormal, consultez et, si vous êtes allergique au venin d’insectes, ayez toujours sur vous des médicaments d’urgence prescrits par votre médecin.

On prévient : restez calme lorsque ces insectes rôdent autour de vous, évitez de marcher pieds nus dans l’herbe, limitez l’usage des parfums (qui les attirent), inspectez la voiture avant d’y prendre place et soyez attentif à la présence de guêpes ou abeilles dans la nourriture ou les boissons.

- … et de moustiques

Ils piquent généralement à la tombée de la nuit, provoquant des petits boutons, d’aspect rouge et inflammatoire, générateurs d’intenses démangeaisons.

On agit : appliquez une crème contre les démangeaisons sur les points de piqûre ou une pommade calmante antihistaminique. N’oubliez pas au préalable de désinfecter la piqûre.
On prévient : pour les faire fuir, enduisez les parties découvertes de votre peau d’un produit répulsif et, si nécessaire, prévoyez des plaquettes insecticides. Dans tous les cas, prenez soin de fermer les fenêtres avant d’allumer et protégez les bébés en installant une moustiquaire sur le landau ou le couffin.

Prévenir l’hydrocution

• Entrez dans l’eau de manière progressive, surtout quand celle-ci est froide et que vous êtes resté longtemps au soleil.
• Ne vous baignez pas pendant la digestion, surtout après un repas copieux (attendez deux ou trois heures) et jamais après avoir bu de l’alcool.
• Ne vous baignez pas immédiatement après une partie de football, un long footing ou tout autre activité nécessitant des efforts physiques et, donc, entraînant une augmentation de la température corporelle.
• Lorsque vous êtes dans l’eau, ne négligez jamais l’apparition de symptômes anormaux (maux de tête ou crampes), qui peuvent être les signes qui précèdent l’hydrocution. Sortez de l’eau le plus rapidement possible. Dans tous les cas, évitez de vous baigner seul même si vous êtes un bon nageur.

Avant de partir

• Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien pour la composition de votre pharmacie de voyage en fonction de votre destination et de vos éventuels problèmes de santé.

• Porteurs de lentilles, prévoyez également une paire de lunettes.

• Assurez-vous que vos vaccinations de base soient à jour. Si vous devez être vacciné contre des maladies tropicales, ne vous y prenez pas au dernier moment. Les vaccins obligatoires doivent être validés par un certificat international qui vous sera remis dans un centre de vaccination agréé. Des informations sur les vaccinations et autres conseils sanitaires peuvent être obtenues sur le site www.itg.be de l’Institut de médecine tropicale d’Anvers ou sur le site https://diplomatie.belgium.be du Service fédéral des Affaires étrangères.

• Contractez une bonne assurance de voyage.

Sur place

• N’achetez jamais de médicaments sur un étalage de marché car ils peuvent être périmés ou contrefaits.

• Ne laissez pas vos enfants caresser des chiens ou des chats errants (risque de rage, transmise par griffure, morsure ou léchage).

• Ne vous baignez pas dans les lacs et rivières des zones tropicales car l’eau douce expose au risque de bilharzioses (infections parasitaires).

Au retour

• Toute poussée de fièvre inexpliquée, accompagnée de maux de tête et de diarrhée, dans les jours ou semaines qui suivent un voyage doit vous inciter à consulter.

Numéros de téléphone urgents

112 : service médical d’urgence / Pompiers / Police
105 : Croix-Rouge de Belgique
070/245 245 : Centre Antipoison

Premiers secours

Apporter les premiers secours lorsqu’on est témoin d’un accident, d’une intoxication, d’une brûlure ou d’une électrocution, ça ne s’improvise pas.

C’est pour cette raison que la Croix-Rouge dispense des formations de base et, en premier lieu, le Brevet européen de premiers secours (BEPS).

Axée sur des mises en situation pratiques, cette formation s’étale sur 15 heures (5 fois 3 heures).

Ce brevet peut être complété par le Brevet de secouriste, afin de consolider ses acquis : 18 heures de cours. 

Pour en savoir plus ou vous inscrire, contactez l’antenne locale de la Croix-Rouge la plus proche ou consultez le site www.croixrouge.be