La rentrée… des poux

Si votre enfant se gratte intempestivement la tête, notamment derrière les oreilles et au niveau de la nuque, il est urgent d’examiner son cuir chevelu. En effet, le pou se nourrit de sang et, avant la succion, injecte de la salive irritante, responsable de démangeaisons, qui sont le premier indice d’une pédiculose (infestation par les poux). Vous découvrirez alors, non pas des poux, difficiles à distinguer, mais des lentes (oeufs) solidement fixées aux cheveux par une sorte de colle, à environ un centimètre de la racine.

Contamination rapide

L’importance d’agir vite est liée, d’une part, au cycle de reproduction particulièrement intense de ces vampires miniatures (une seule femelle peut pondre jusqu’à dix oeufs par jour) et, d’autre part, au fait que l’enfant infesté est très contagieux. Le pou ne saute pas et ne vole pas non plus.

La contamination se fait par contact direct de cheveu à cheveu mais également par le biais des peignes, brosses, casquettes, écharpes ou bonnets, voire par la superposition de vêtements sur les portemanteaux.

Important : la présence de poux n’est absolument pas liée à un manque d’hygiène.

Panique chez les poux

S’il existe une multitude de produits anti-poux sous forme de lotions, aérosols, poudres ou shampoings, force est de reconnaître que certains d’entre eux sont très agressifs pour le cuir chevelu des enfants. Ainsi, de nouveaux produits ont fait leur apparition, moins toxiques et n’entraînant pas de résistances. Il existe notamment des solutions plus naturelles ne contenant pas d’insecticides et tout aussi efficaces. C’est le cas de produits contenant des dérivés de silicone ou des huiles essentielles.

Citons, par ailleurs, les shampoings et lotions antiparasitaires à base de perméthrine, qui s’attaquent aux poux et aux lentes, sans irriter le cuir chevelu.

Important : quel que soit le produit utilisé, renouvelez le traitement au bout d’une semaine et respectez toujours les protocoles d’utilisation (quantité et temps d’application) car les échecs de décontamination sont souvent dus au non-respect du mode d’emploi. Votre pharmacien vous conseillera le produit le plus adapté.

S’attaquer aux lentes

Comme les lentes deviendront des poux qui pondront des lentes, il est essentiel de s’en débarrasser. Après le traitement anti-poux, appliquez un baume capillaire afin de démêler les cheveux et dissoudre la colle qui entoure les oeufs. Puis, procédez à un élentage, mèche par mèche, à l’aide d’un peigne anti-poux, pour éliminer tous les poux et lentes. Il est conseillé d’effectuer cette opération durant une semaine et si, à l’issue de celle-ci, des lentes subsistent (peignez les cheveux au-dessus d’une feuille de papier pour mieux discerner leur présence), répétez le traitement antiparasitaire.

Désinfecter la literie

Le nettoyage des effets personnels constitue une partie importante du traitement. La literie (surtout les oreillers) et les vêtements doivent être lavés à 60°. Quant aux accessoires de coiffure – brosses, peignes, barrettes –, de même que les peluches ou encore les dossiers de sièges de voiture s’ils sont en tissu, ils doivent être traités à l’aide de poudres ou sprays spécifiques.

Des répulsifs pour prévenir

Pour éviter une nouvelle contamination après un traitement antipoux ou lorsque les poux font leur première apparition à l’école, il est important d’appliquer un produit répulsif (sous forme de spray) sur le cuir chevelu de vos chères têtes blondes, et ce, durant environ une semaine. Mais la prévention passe aussi par
la vigilance, qui permet une détection précoce.

En période d’infestation, inspectez régulièrement la tête de vos bambins, attachez les cheveux des petites filles et demandez-leur de ne pas échanger leurs brosses à cheveux, peignes et autres accessoires, surtout en période d’épidémie.

Important : si vous découvrez des poux sur la tête de votre enfant, informez aussitôt son établissement scolaire afin que des mesures adéquates soient prises.