Inscrivez-vous à notre newsletter

Allergies saisonnières

Les allergies au fil des saisons

Le rhume des foins touche environ 30% de la population. Si cette allergie ne met pas la santé en péril, elle peut néanmoins gâcher la vie quotidienne.

Comment se manifeste-t-elle ? Existe-t-il des moyens pour réduire les symptômes ? Peut-on la prévenir ?
Réponses à toutes vos questions.

Crises d’éternuements, obstruction et écoulement nasal abondant, larmoiements intenses avec l’impression d’avoir une poussière dans l’oeil (conjonctivite), maux de tête, toux : tels sont les symptômes du rhume des foins
(encore appelé rhinite allergique ou pollinose). Dans les cas plus graves, de légères difficultés respiratoires voire des crises d’asthme peuvent également se manifester.

Cette réaction allergique au pollen - en nette progression et qui touche plus particulièrement les enfants et les adultes jeunes - apparaît plus ou moins à date fixe chez un même sujet et ses accès se répètent pendant toute la
durée de floraison de certaines plantes. En Belgique, ce sont les arbres, les graminées et les herbacées qui sont la cause majeure des allergies polliniques.

A savoir : l’hérédité constitue un facteur causal assez important.
Les enfants dont un ou les deux parents sont allergiques risquent de développer à leur tour une allergie et notamment le rhume des foins.

Soulager les symptômes

Il est impossible d’échapper totalement aux pollens présents dans l’air et ce, même en ville, puisqu’ils sont transportés par le vent, parfois à des centaines de kilomètres. Le recours aux anti-histaminiques soulage en général
la réaction inflammatoire et, donc, l’intensité des crises. Des décongestionnants sont parfois nécessaires pour réduire l’obstruction nasale mais leur action est de courte durée. De plus, ils doivent être utilisés avec précaution.
Lorsque ce traitement ne suffit pas, des médicaments à base de cortisone peuvent être prescrits comme traitement de fond. Généralement administrés directement dans le nez, ces corticoïdes locaux ne guérissent pas l’allergie mais atténuent les crises. En conclusion, le traitement dépend de l’intensité des symptômes.

A savoir : une rhinite bien stabilisée par des antihistaminiques dégénèrera moins facilement en sinusite ou en asthme.

La désensibilisation

Il est possible également (lorsque la cause de l’allergie est bien définie) de procéder à une désensibilisation (ou immunisation spécifique), qui consiste à réhabituer l’organisme au pollen responsable de l’allergie afin de créer une tolérance. Plus précisément, on administre des doses minimes et très
progressivement croissantes de l’allergène en cause, jusqu’à ce que l’organisme ne réagisse plus. Sous forme d’injections sous-cutanées ou par voie sublinguale (gouttes sous la langue), la désensibilisation peut se faire avant et pendant la saison pollinique ou en continu, mais il faut compter 3 à 5 ans pour obtenir de bons résultats. Si la personne traitée est monoallergique, l’efficacité du traitement est évidemment meilleure que si elle présente plusieurs allergies. Dans tous les cas, l’immunisation diminue l’intensité des symptômes tout en consommant moins de médicaments et, de plus, évite l’évolution de la rhinite allergique vers l’asthme.

Allergies croisées…

Les allergènes se multiplient, se nichent là où on ne les attend pas et, pire, se croisent pour produire d’étranges interactions. Qu’un allergique aux amandes soit également sensible aux noix de cajou peut se comprendre.
De même, il n’est pas vraiment étonnant qu’un allergique aux crevettes le soit aussi au crabe. Mais comment expliquer qu’un allergique aux pollens de bouleau réagisse également aux carottes ? Le mystère des allergies dites croisées, en nette progression, a été en partie élucidé par
les spécialistes : certains produits apparemment très différents possèdent en commun des protéines et autres substances ayant la même structure et qui, donc, sont susceptibles d’induire la même réaction allergique.

…un étrange phénomène

Si tous les types d’associations sont possibles, elles font souvent intervenir des fruits et des légumes. Ainsi, un allergique aux pollens de graminées risque également d’être sensible à la tomate ou au poivron. Mais certaines
interactions sont bien plus surprenantes : un allergique aux chats peut le devenir à la viande de porc. Et il suffit qu’il soit sensible à l’un pour avoir une réaction à l’autre, même sans contact antérieur.

Aussi étonnant : un même sujet peut être allergique à certains pollens ainsi qu’à la crevette et au roquefort.
Par ailleurs, la liste des réactions croisées entre le latex et les aliments ne cesse de s’allonger. C’est le cas notamment de la banane, de l’avocat ou de la châtaigne. En clair, si on est allergique au latex, on risque de le
deveni à l’un de ces fruits et inversement.

Les spécialistes tentent de répertorier les principaux allergènes et leurs interactions mais face à l’explosion des allergies alimentaires, cette tâche
s’avère très difficile.

La prévention au quotidien

Si vous ne pouvez totalement échapper aux pollens, certaines mesures peuvent réduire le contact avec ces allergènes.

  • Evitez les promenades dans les champs ou les herbes hautes au printemps et par temps sec et ensoleillé. Privilégiez les sorties de bonne heure.
  •  Si vous devez passer du temps à l’extérieur, prenez une douche en rentrant et rincez vos cheveux pour éliminer les pollens.
  • Roulez en voiture vitres fermées.
  • Aérez votre maison le matin, quand la quantité de pollens est plus faible et, ensuite, fermez les fenêtres pour le reste de la journée.
  • Ne jardinez pas et ne tondez pas votre gazon vous-même.
  • Ne faites pas de sport en plein air durant les périodes de fortes pollinisations.
  • Ne faites pas sécher votre linge dehors car les vêtements retiennent le pollen.
  • Changez de vêtements tous les jours.
  • Prenez vos vacances au bord de la mer plutôt qu’à la campagne.