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Le stress dans tous ses états

À petites tes doses, le stress est un allié puisqu’il est le moteur nous permettant de faire face à des situations imprévues, voire dangereuses. Par contre, lorsqu’il devient chronique, il se transforme en ennemi pour notre corps et notre bien-être.

Tout le monde est stressé.

Et c’est normal : le stress est une réaction naturelle de survie. Car face au danger, nous avons le choix : « flight or fight », fuir ou combattre ! Le corps anticipe et se prépare à l’action. Le pouls et la respiration s’accélèrent, la tension artérielle augmente, les muscles se tendent… Ces réactions physiologiques sont déclenchées par un taux élevé d’adrénaline dans le corps. Le stress est donc un mécanisme d’adaptation face au danger, qui nous permet d’y faire face en nous mettant dans un état d’alerte, d’hypervigilance. 

Un peu, oui, mais pas plus…

Bref, en quantité raisonnable, le stress est bénéfique puisqu’il nous permet de prendre des décisions rapides et d’agir promptement. D’autant que, une fois le danger passé, il est suivi d’un phénomène de relaxation. Le pouls ralentit, la respiration aussi, les muscles se détendent. Bref, le corps retrouve son rythme normal. Et la vie reprend son cours. Normalement ! Car si l’événement à l’origine de la réaction de stress perdure ou qu’il est directement suivi d’un autre, le phénomène de relaxation n’a pas le temps de survenir. Le stress devient alors chronique, ce qui provoque une hausse de la production de cortisol, une autre hormone du stress… et les ennuis commencent ! 

Les effets du stress sur la santé

Parce que l’organisme n’est pas fait pour supporter un état de tension permanent, le stress chronique a des effets délétères bien connus sur la santé.

Selon les personnes, il peut : 

• Diminuer la concentration et provoquer des troubles de la mémoire.

• Affecter l’humeur, ce qui peut conduire à des troubles anxieux, à la dépression et/ou au burn out

• Troubler le sommeil : l’état d’hyper-éveil induit par la stress rend le sommeil moins profond, plus fragmenté et/ou plus léger. Ce qui peut se traduire par des difficultés d’endormissement, des insomnies, des cauchemars, des réveils nocturnes, etc. 

• Favoriser la survenue d’un accident ou d’une maladie cardiovasculaire. À cause notamment de l’hypertension artérielle qu’il provoque, le stress augmente sensiblement le risque de faire un infarctus, un AVC, etc. 

• Favoriser les poussées inflammatoires dans certaines maladies déjà connues (maladie de Crohn, sclérose en plaques, etc.)

• Modifier l’appétit. Le stress peut nous le couper ou, au contraire, l’augmenter. Grignoter entre les repas ou manger à l’excès serait d’ailleurs la stratégie anti-stress adoptée par plus de la moitié de la population ! Et comme la pulsion du frigo nous dirige en priorité vers des aliments « réconfortants » (chocolat, biscuits, chips, etc.), elle se traduit inévitablement par une prise de poids… qui, à son tour, devient source de stress !

• Abaisser le taux de fécondité des femmes. 

• Affecter la vie sexuelle. Le stress peut être directement à l’origine de troubles de l’érection chez les hommes et d’une baisse de libido et/ou de difficultés à atteindre l’orgasme chez les femmes. 

• Provoquer des troubles somatiques divers : maux de dos, torticolis, maux de ventre, maux de tête, etc. 

Comment gérer son stress ?

Comme il est impossible de supprimer le stress (et ses causes) de notre vie, le combattre consiste essentiellement à (apprendre à) le gérer. Hélas ! Il n’y a pas de recette miracle. A chacun de trouver les habitudes de vie et techniques qui lui permettent de « lâcher prise ».

Cependant, quelques « trucs » ont fait leurs preuves. 

• Le sport est l’un des meilleurs anti-stress qui soit !

Il défoule, nous fait penser à autre chose, nous fait nous sentir bien et diminue les petites douleurs. Car, lors d’une activité physique, le cerveau libère des endorphines, les hormones du bien-être.  Et plus l’effort est long et/ou intense, plus le taux d’endorphines libérées est grand. Les sports d’endurance comme le vélo, la natation, la marche sportive ou la course à pied sont donc particulièrement recommandés.

• La relaxation, sous toutes ses formes, est également un précieux allié.

(Ré)apprendre à bien respirer, visualiser des situations ou des décors apaisants ou encore détendre son corps à l’aide d’exercices inspirés du yoga, du tai chi, du Pilates ou de la sophrologie sont des outils très efficaces, non seulement à long terme, mais également en situation de « crise ». De même, s’offrir un petit massage de temps en temps ne fait pas de mal, au contraire ! 

L’alimentation joue également un rôle.

Certes, il n’existe pas d’aliment anti-stress proprement dit, mais le magnésium et les vitamines C et B1 amélioreraient la réponse de l’organisme face au stress. A contrario, des produits tels que l’alcool, le café et la cigarette ont tendance à exciter davantage. Quant au cannabis, son effet est quitte ou double : soit il calme (un peu) les angoisses, soit il les provoque et les renforce.   

• Mieux organiser son temps suffit parfois à réduire considérablement les causes de stress au quotidien.

Si nous sommes toujours « à la bourre » le matin, levons-nous un peu plus tôt ou préparons certaines choses la veille au soir (table du petit déjeuner, lunch, vêtements, etc.). Débordé(e) au boulot ? Priorisons les tâches, déléguons ou demandons de l’aide. Les embouteillages nous énervent ? Envisageons d’autres modes de transports comme le train, le bus, le vélo ou encore le covoiturage.  

• On ne dira jamais assez à quel point prendre du temps pour soi est essentiel pour s’épanouir et mieux affronter les aléas et le stress de la vie quotidienne.

Certes, ce n’est pas toujours facile. Entre le travail, les courses, les enfants et le conjoint(e), nous avons parfois le sentiment de ne pas avoir une minute à nous. Pourtant, nous avons tout intérêt à la prendre, cette minute ! Quitte à les noter dans notre agenda, dégageons-nous du temps pour des activités qui nous font du bien et nous change les idées : un hobby (peinture, danse, chant, etc.) lire, regarder un film, se promener, passer une soirée entre amis ou, tout simplement, se poser dans un parc et ne rien faire… 

• Avoir et entretenir des liens sociaux (famille, conjoint(e), amis, connaissances, etc.) et se sentir soutenu(e) aide à mieux résister au stress. 

• Dans le même ordre d’idée, déconnectons-nous de temps en temps… littéralement ! De retour à la maison, en vacances ou en weekend, éteignons notre GSM  et cessons de consulter notre boite e-mail toutes les demi-heures. 

• Si ces différentes mesures ne suffisent pas, ou si nous n’arrivons pas à les appliquer, le soutien d’un professionnel (psy, coach, etc.) peut être d’un grand secours. 

Et les médicaments ?

Les médicaments sont à utiliser avec la plus grande prudence. Car s’ils peuvent agir sur certaines conséquences physiques du stress, ils sont sans effet sur sa ou ses causes.

C’est particulièrement vrai avec les somnifères et les anxiolytiques (médicaments qui agissent sur l’anxiété). Certes, ils peuvent représenter une aide ponctuelle, mais en aucun cas ils ne doivent être pris sur le long terme car ils peuvent induire une forte dépendance ! 

Par contre, il existe toute une série de produits plus doux, en vente libre – huiles essentielles, homéopathie, Fleurs de Bach, etc. – aux vertus relaxantes et anti-stress, qui peuvent agir efficacement sur un grand nombre de stressé(e)s.