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Mélanome malin : le dépistage est primordial

En augmentation constante depuis 50 ans, le mélanome malin est le plus grave des cancers de la peau. Mais dépisté à temps, il peut être complètement guéri. D’où l’importance de le détecter précocement, en particulier lorsqu’on est une personne à risque, et, surtout, de le prévenir.

- Qu’est-ce que le mélanome malin ?

Le mélanome malin est une tumeur maligne des mélanocytes (cellules pigmentées de la peau à l’origine du bronzage) survenant soit sur une peau saine soit par dégénérescence d’un naevus (grain de beauté). C’est le cancer
cutané dont la fréquence augmente le plus dans le monde (touchant plus les femmes que les hommes) puisqu’il double tous les 10 ans.

- Quelles sont les personnes les plus exposées au risque de mélanome ?

Bien que cette tumeur touche majoritairement des personnes de 40 à 50 ans, ce cancer figure parmi les plus fréquents chez les jeunes.En revanche, comme tous les cancers cutanés, le mélanome met de longues années avant de se déclarer et affecte donc rarement les enfants et adolescents. Les individus au teint et aux yeux clairs (blonds et roux) qui bronzent peu ou pas du tout sont les plus menacés, de même que ceux qui ont un nombre élevé de grains de beauté surtout lorsque ceux-ci sont atypiques.
Le risque est également plus élevé chez les personnes ayant des antécédents familiaux de mélanome. Enfin, les expositions prolongées avant l’âge de 10 ans ayant entraîné des coups de soleil jouent aussi un rôle critique.

- Quels sont les signes qui doivent attirer l’attention ?

La plupart des individus présentent des taches pigmentées sur le corps qui, pour la plupart, sont banales et le resteront. Toutefois un changement de l’aspect d’une de ces lésions peut être le premier signe d’un mélanome.
Certaines modifications doivent donc attirer votre attention, dont les caractéristiques sont faciles à retenir par la règle mnémotechnique ABCDE : A pour asymétrie de la lésion pigmentées, B pour bords très irréguliers, C pour couleur non homogène, D pour diamètre supérieur à 5 mm et E pour évolution (changement de couleur, de taille, de forme, démangeaison, saignement). Si un grain de beauté présente une ou plusieurs de ces caractéristiques,il faut consulter.

Important : seuls 40% des mélanomes malins prennent naissance à partir d’un naevus. Dès lors, l’apparition d’une nouvelle lésion pigmentaire sur une zone de peau au préalable indemne doit également inciter à consulter.

- Quel est le traitement de ce cancer ?

Si le caractère suspect de la lésion est confirmé (à l’aide d’un dermatoscope, sorte de grosse loupe), celle-ci sera ôtée chirurgicalement et analysée en laboratoire. Selon les résultats obtenus, une excision supplémentaire peut s’avérer nécessaire de même que la recherche d’autres lésions cutanées.En présence de métastases, il faudra avoir recours à la chimiothérapie ou à la radiothérapie.
Important : le diagnostic précoce est essentiel car la mortalité est liée à l’épaisseur de la tumeur, laquelle progresse au fil des années.

-Comment prévenir le mélanome ?

La protection solaire est le premier outil de prévention. Il faut éviter de s’exposer aux heures les plus chaudes et protéger sa peau d’une crème solaire (l’indice de protection doit être adapté au phototype). Les enfants requièrent une attention particulière car plus un enfant a pris de coups de soleil et plus il court le risque de développer un cancer cutané à l’âge adulte. Ils doivent donc être protégés à l’aide d’un écran total dont il faut renouveler les applications et porter un t-shirt et un chapeau à larges bords. Les adeptes des bancs solaires doivent également être prudents : pas plus de dix séances par an et une protection adaptée. La prévention passe également par le dépistage précoce. Chaque année, les dermatologues organisent, au mois de mai, une journée de dépistage gratuit des cancers de la peau. Pour en savoir plus : www.euromelanoma.org